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Réalité virtuelle, Immersive learning, Adaptive learning : focus sur les grandes tendances technologiques qui disruptent le secteur de la formation

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Par Mina Sadr / Responsable Marketing @Skillup

Le 28/12/18

Réalité virtuelle, intelligence artificielle, adaptative learning, immersive learning… Aujourd’hui, les innovations technologiques et leurs applications dans le secteur de la formation professionnelle s’enchaînent et le rythme peut sembler difficile à suivre. Désormais accessibles partout et à tout moment, les modes d’apprentissages doivent répondre à de nouvelles exigences.

Face à la multitude d’innovation technologiques, l’enjeu principal pour les acteurs de la formation est aujourd’hui de faire le tri. En effet, il ne s’agit pas de tout remettre en cause ; mais au contraire, de déceler les innovations pouvant servir leurs objectifs : comment maximiser l’engagement de l’apprenant ? Comment rendre la formation professionnelle plus efficace, et plus alignée sur les besoins et attentes des stagiaires ?

Tour d’horizon des grandes innovations pédagogiques dans le secteur de la formation professionnelle.

Impliquer le collaborateur dans la formation : l’Immersive Learning et la réalité virtuelle

Première grande tendance : l’immersive learning, ou « apprentissage immersif », qui propose de résoudre le problème du manque d’implication des collaborateurs dans la formation. Le principe : créer, grâce à la réalité virtuelle, des simulations à taille humaine qui plongent les stagiaires dans des situations d’apprentissage plus vraies que nature.
Un exemple récent est celui de Mazars, qui a présenté au salon Vivatech une « formation » où le stagiaire passe, dans un univers virtuel, une première journée type. Ou encore, la formation « Pitchboy » de la startup XXII Group, qui permet de s’entraîner à défendre un projet devant des investisseurs virtuels.

Certes, ces deux formations auraient pu être réalisées dans notre réalité, celle qui n’est pas virtuelle. Et le coût de développement de ces univers virtuels reste conséquent, sans compter l’éventuel investissement dans le matériel. Mais la dimension futuriste de la réalité virtuelle enthousiasme énormément les stagiaires, qui s’impliquent d’autant plus proactivement dans le programme. La concentration de l’apprenant est plus élevée, sur une durée souvent plus longue.

Pour certains métiers, l’immersive learning se révèle même plus simple à mettre en place qu’une formation classique. Par exemple, plusieurs interventions médicales (notamment les transfusions sanguines) ont pu être transposées en réalité virtuelle pour pouvoir proposer ces formations n’importe quand. Ici, l’immersive learning permet d’éviter le risque pour le patient d’une transfusion sanguine ratée. C’est là le grand avantage de l’immersive learning pour des métiers dangereux : l’absence de risque pour l’apprenant et son entourage. Un avantage non négligeable pour des métiers plus techniques.

Dès lors, quel bilan tirer de l’immersive learning ? La réponse est bien évidemment à nuancer en fonction du métier de l’apprenant et des compétences à développer. Pour les métiers dits ‘à risque ‘, l’immersive learning est une révolution. Pour les autres, il n’en demeure pas moins un format très flexible, plus immersif et plus engageant, mais surtout centré sur la pratique professionnelle. De cette façon, l’immersive learning est un excellent complément de formations plus théoriques, à recommander en complétement d’autres formats pédagogiques.

Rendre la formation plus flexible et adaptée aux besoins des apprenants : l’Adaptive Learning

Autre tendance intéressante : l’Adaptive Learning ou « apprentissage adaptatif ». Son objectif est de résoudre une autre contrainte : adapter le mode d’apprentissage aux particularités du profil de chaque apprenant. Pour cela, l’adaptive learning combine sciences cognitives, connaissances générales sur l’apprentissage et analyse de données grâce à l’intelligence artificielle, afin de personnaliser dynamiquement le parcours de formation.
Par exemple, la solution proposée par Domoscio adapte la formation au rythme, aux préférences, aux objectifs et aux compétences de l’apprenant. En fonction de ces critères, l’algorithme pourra proposer d’autres formations complémentaires pour résoudre des prérequis ou combler des lacunes. Ou bien au contraire, il pourra alléger le programme de la formation pour se concentrer sur les objectifs choisis par l’apprenant ou les compétences nouvelles à développer. Et si jamais l’algorithme se trompe, alors l’humain peut reprendre la main sur le programme à tout moment.

Ainsi, la formation, plus personnalisée et presque sur-mesure, répond d’autant mieux aux exigences du stagiaire, qui est plus satisfait : il abandonne moins, réussit plus, et apprend plus rapidement.
De cette manière, l’adaptive learning est une manière intelligente d’utiliser les données de la formation qui, grâce à ses résultats encourageants, tendra vraisemblablement à se développer dans tous les domaines. D’autant plus que l’adaptive learning voit ses avantages décupler quand l’échelle augmente. En effet, plus concrètement, l’adaptive learning permet des économies d’échelles. L’adaptive learning évite, à la fois de surcharger les programmes pour ceux qui n’en ont pas besoin, et à la fois de devoir former à nouveau ceux pour qui la formation n’était pas adaptée. Ainsi, à grande échelle, l’adaptive learning est donc une solution bien plus intéressante économiquement, que simplement un ensemble de formations standardisées.

Cependant, le support de ce type de formation est limité. Pour l’instant, seules les formations qui peuvent être dispensées en ligne ou en e-learning sont véritablement concernées. Et si, à terme, l’adaptive learning deviendra sans doute très populaire, il faudra d’abord laisser le temps aux organismes de formation de concevoir une telle offre.

La Question de l’efficacité de ces nouveaux modes d’apprentissage

Si l’adaptive learning et l’immersive learning sont voués à se diffuser très largement grâce à leurs avantages comparatifs parfois conséquents, ces deux tendances n’ont pas pour autant vocation à se substituer aux formats traditionnels. Ces deux nouvelles manières de former sont davantage des compléments aux solutions préexistantes et comblent des besoins, somme toute, assez particuliers. C’est uniquement pour certains apprenants, au cas par cas, qu’elles seront pleinement pertinentes, et donc plus efficaces que des modes de formations classiques. Cependant, réussir à déterminer quel mode de formation maximisera l’engagement et les performances à long terme de chaque apprenant, reste un savoir-faire, un acquis de l’expérience. Là-dessus, la technologie n’a pas toutes les réponses…