Le référentiel de compétences structure toute votre politique RH. Pourtant, de nombreuses entreprises peinent à le mettre en place et à le faire vivre au quotidien. Or, c’est un outil particulièrement utile pour évaluer les collaborateurs, adapter les formations à leurs besoins et à ceux de l’entreprise. Cet article vous guide pour construire et déployer un référentiel de compétences réellement utile au business.
Qu'est-ce qu'un référentiel de compétences ?
Définition du référentiel de compétences
Quelle différence entre référentiel de compétences et cartographie des compétences ?
Référentiel de compétences vs fiche de poste : quelles différences ?
Quels sont les avantages du référentiel de compétences ?
Pour l'entreprise : un pilotage RH stratégique et performant
Pour les collaborateurs : visibilité, équité et développement professionnel
Pourquoi tant d'entreprises reportent-elles la création de leur référentiel ?
Comment construire un référentiel de compétences efficace ?
Étape 1 : Définir les objectifs et les aligner sur la stratégie
Étape 2 : Définir le périmètre du référentiel
Étape 3 : Constituer une équipe projet pluridisciplinaire
Étape 4 : Cartographier les compétences par métier
Étape 5 : Structurer les niveaux de maîtrise et les critères d'évaluation
Étape 6 : Valider, déployer et faire vivre le référentiel
Comment faire vivre votre référentiel grâce au digital ?
Les limites d'une gestion manuelle
Les apports d'une solution digitale dédiée
Référentiel de compétences et IA : vers plus d'efficacité
FAQ référentiel de compétences
Qu'est-ce qu'un référentiel de compétences ?
Quelle différence entre le référentiel de compétences et la cartographie des compétences ?
Combien de temps faut-il pour construire un référentiel de compétences ?
Comment maintenir un référentiel de compétences à jour ?
Quels sont les écueils à éviter ?
Référentiel de compétences et GEPP : quel lien ?
Le référentiel de compétences est un outil RH qui recense et décrit l'ensemble des compétences nécessaires pour exercer les différents métiers de l'entreprise. Plus qu'un simple inventaire, il structure un langage commun entre RH, managers et collaborateurs pour objectiver les évaluations, orienter la formation et faciliter les mobilités internes.
Concrètement, le référentiel organise les compétences en trois catégories :
L'objectif ? Disposer d'une vision claire de ce qui est attendu pour chaque fonction et transformer cette connaissance en leviers d'action RH.
Ces deux outils sont complémentaires mais distincts. Le référentiel de compétences définit ce qui est attendu pour chaque métier alors que la cartographie des compétences visualise ce qui est effectivement présent dans l'entreprise.
En pratique, le référentiel sert de base pour construire la cartographie. Une fois les compétences recensées par métier, vous pouvez positionner vos collaborateurs et identifier les écarts entre besoins et ressources disponibles.
Souvent confondus, les fiches de poste et le référentiel de compétences ont des objectifs différents :
| Référentiel de compétences | Fiche de poste |
| Recense les compétences par métier/famille de métiers | Décrit un poste spécifique |
| Vision transversale et évolutive | Vision statique et administrative |
| Outil de gestion des compétences | Outil de gestion des postes |
| Utilisé pour la GEPP, mobilité, formation | Utilisé pour le recrutement, l'évaluation |
En somme, le référentiel nourrit la fiche de poste, mais va bien au-delà en structurant une vision globale des compétences de l'entreprise.
Le référentiel de compétences transforme la fonction RH en véritable business partner. Il donne une vision claire du patrimoine de compétences disponible et permet d'anticiper les besoins futurs liés aux évolutions technologiques, réglementaires ou organisationnelles.
Cette approche préventive évite les ruptures de compétences et sécurise la performance.
Sur le plan opérationnel, le référentiel structure et objective toutes les décisions RH. Les recrutements deviennent plus précis grâce à des profils de poste détaillés et des critères d'évaluation partagés. La gestion des carrières s'appuie sur des données factuelles pour identifier les potentiels, construire des parcours d'évolution et accompagner les mobilités internes. Les budgets formation sont mieux orientés car les besoins sont identifiés méthodiquement selon les écarts de compétences réels.
L'entreprise gagne aussi en agilité face aux transformations. Quand de nouveaux métiers émergent ou que des compétences deviennent obsolètes, le référentiel permet de cartographier rapidement les passerelles possibles.
44% des compétences professionnelles seront obsolètes d'ici 3 ans (Rapport sur l'avenir de l'emploi - World economic forum)
Le référentiel apporte aux salariés une clarté sur les attentes de leur poste et les compétences valorisées par l'entreprise. Chacun comprend précisément ce qui est attendu de lui et sur quels axes progresser pour évoluer.
Cette visibilité redonne du sens aux formations proposées. Au lieu de subir des catalogues génériques, les collaborateurs accèdent à des parcours personnalisés qui répondent à leurs projets d'évolution. Ils peuvent également identifier les compétences transversales qui leur ouvrent de nouvelles opportunités de mobilité interne, réduisant ainsi leur dépendance au marché externe.
Le référentiel sécurise aussi l'employabilité en révélant les compétences en voie d'obsolescence et celles à acquérir pour rester performant. Et dans un contexte où les métiers évoluent rapidement, cette anticipation rassure les salariés et renforce leur engagement.
98% des salariés considèrent la mise à jour de leurs compétences comme un enjeu clé (baromètre de la formation professionnelle Edflex 2025).
Enfin, le référentiel favorise l'équité de traitement en harmonisant les pratiques managériales. Les disparités d'évaluation entre équipes diminuent.
Vous reportez ce projet depuis des mois ? Vous n'êtes pas les seuls. Beaucoup d'équipes RH perçoivent le référentiel de compétences comme un chantier titanesque qui viendrait s'ajouter à des agendas déjà surchargés.
Cette appréhension est compréhensible mais repose sur une vision dépassée du processus. L'émergence d'outils digitaux spécialisés comme les logiciels de gestion des talents et de l'intelligence artificielle transforme radicalement la donne. Là où il fallait auparavant plusieurs semaines pour recenser manuellement les compétences, les solutions actuelles proposent des bibliothèques prêtes à l'emploi et des assistants IA qui accélèrent drastiquement la construction.
L'autre clé de réussite ? L'appui de la direction. Sans portage politique fort, le projet restera perçu comme un exercice théorique plutôt que comme un outil stratégique. Avec ce soutien, les managers s'impliquent, les collaborateurs participent et le référentiel devient rapidement opérationnel.
Voici les étapes à suivre pour élaborer votre référentiel de compétences.
Avant de vous lancer, clarifiez vos objectifs. Le référentiel servira-t-il principalement à structurer votre démarche GEPP ? À optimiser le recrutement et l’évaluation ? À accompagner une transformation organisationnelle ? À développer la mobilité interne ?
Conseil pratique : limitez-vous à 3 objectifs maximum pour la première version. Vous pourrez enrichir le référentiel progressivement selon les retours d'usage.
Une fois vos objectifs clarifiés, délimitez précisément le périmètre d'intervention. Commencez par identifier les métiers concernés. Faut-il couvrir l'ensemble des familles professionnelles ou vous concentrer sur les fonctions critiques ? Pour un premier référentiel, privilégiez un périmètre restreint : 3 à 5 métiers maximum représentant 60 à 70 % de vos effectifs. Cette approche pilote vous permet de tester votre méthodologie avant un déploiement plus large.
Définissez également le niveau de granularité souhaité. Un référentiel trop détaillé devient complexe à maintenir, tandis qu'un référentiel trop généraliste perd en utilité opérationnelle. Visez entre 15 et 20 compétences par métier, réparties équitablement entre savoirs, savoir-faire et savoir-être.
Considérez enfin les spécificités géographiques et organisationnelles. Un même métier peut présenter des variations selon les sites, filiales ou contextes réglementaires. Identifiez ces particularités dès le démarrage pour éviter les conflits lors du déploiement.
La réussite du référentiel repose sur l'implication des parties prenantes. La fonction RH assure la coordination générale, apporte la méthodologie et maintient la vision d'ensemble du projet.
Les managers opérationnels apportent leur expertise métier et valident la cohérence terrain des compétences identifiées.
Inclure également des collaborateurs permet de confronter le référentiel à la réalité quotidienne des métiers et d'éviter les décalages entre théorie et pratique.
Cette diversité garantit un référentiel proche de la réalité et facilite son adoption. Prévoyez des ateliers de 2h par métier avec 4-5 participants maximum.
Pour chaque métier :
Astuce méthodologique : formulez chaque compétence avec un verbe d'action + un contexte + un objet. Ex : "analyser les données de performance commerciale pour identifier les leviers d'amélioration" plutôt que "analyser des données".
Un référentiel opérationnel doit permettre d'évaluer objectivement les compétences. Définissez une échelle de niveaux, généralement 4 niveaux allant de l'initiation à l'expertise, qui permettra de situer chaque collaborateur dans sa progression. Associez à chaque niveau des critères observables et mesurables pour éviter les interprétations subjectives. Complétez quand c'est possible par des indicateurs de performance chiffrés qui rendent l'évaluation plus objective.
Exemple pour la compétence "Gestion de projet" :
Un référentiel n'est utile que s'il est utilisé. Prévoyez une
Gérer un référentiel de compétences sur Excel montre rapidement ses limites. La mise à jour devient complexe avec un risque constant de versions multiples qui circulent dans l'entreprise. L'outil ne permet aucun lien avec les autres processus RH comme les entretiens annuels ou la gestion de la formation, créant des silos d'information.
La consolidation pour les analyses transversales s'avère également fastidieuse et génère des erreurs. L'appropriation par les managers et collaborateurs reste faible car l'accès à l'information n'est ni fluide ni intuitif.
Ces écueils expliquent pourquoi de nombreux référentiels finissent par être abandonnés après quelques mois d'utilisation.
Un logiciel de gestion des compétences comme Skillup résout ces difficultés en centralisant le référentiel avec un accès en temps réel pour les utilisateurs. L'outil accélère la construction du référentiel à partir des fiches de postes existantes dans l’entreprise. Cette approche réduit significativement les délais de création tout en garantissant la cohérence du référentiel.
Aussi, lorsque vous créez une compétence sur l’outil, le logiciel détecte s’il existe déjà une autre compétence similaire, évitant ainsi les doublons. Autre possibilité : si vous créez une fiche de poste à l’aide de la fonctionnalité IA, les compétences sont automatiquement classées par catégories et niveaux.
Cette digitalisation transforme le référentiel en véritable outil de pilotage stratégique.
L'intelligence artificielle commence à transformer la gestion des référentiels de compétences. Elle permet d'automatiser certaines tâches fastidieuses comme la détection de doublons, la structuration des compétences par familles ou la suggestion de niveaux de maîtrise cohérents. Les entreprises pionnières utilisent aussi l'IA pour analyser les évolutions sectorielles et identifier les compétences émergentes à intégrer dans leurs référentiels.
Cette approche technologique réduit les délais de création et améliore la cohérence des référentiels. Elle facilite également leur maintenance en suggérant des mises à jour selon les transformations observées. L'IA devient ainsi un accélérateur pour démocratiser l'usage des référentiels de compétences dans toutes les entreprises.
Découvrez comment l'IA de Skillup transforme la gestion des compétences.
Le référentiel de compétences est un outil RH qui recense et structure toutes les compétences (savoirs, savoir-faire, savoir-être) nécessaires pour exercer les différents métiers de l'entreprise. Il sert de base pour l'évaluation, la formation et la mobilité interne.
Le référentiel définit les compétences attendues par métier tandis que la cartographie visualise les compétences présentes dans l’entreprise. Le référentiel sert de base pour construire la cartographie.
En fonction du périmètre, comptez 3 à 6 mois pour un référentiel complet. L'utilisation d'un outil digital et de l’IA peut réduire significativement ce temps.
Organisez une révision annuelle avec les experts métiers, surveillez les évolutions sectorielles (OPCO, observatoires métiers) et collectez les remontées terrain via les managers. Un outil digitalisé facilite ces mises à jour collaboratives.
Les principales erreurs : périmètre trop large au démarrage, manque d'implication des managers, compétences trop généralistes, absence de niveaux de maîtrise, non-intégration dans les processus RH et défaut de communication auprès des équipes.
Le référentiel est l'outil fondamental de la GEPP. Il permet d'identifier les écarts entre compétences actuelles et besoins futurs, d'anticiper les évolutions métier et de construire des plans d'action (formation, recrutement, reconversion) pour sécuriser le capital humain.